L’acquisition des Rafale accentuera l’avantage de l'armée grecque sur l'armée de l'air turque, privée du programme F-35 suite à son achat de systèmes antiaériens S-400 à la Russie:
L'armée de l'air turque ne peut compter que sur ses F-16 vieillissants et F-4 obsolètes.
De plus la marine turque serait décapitée de ses meilleurs officiers après la tentative de putsch de 2016.
L’avantage des Grecs pourrait de surcroît être renforcé par les options d’armement du Rafale, à négocier dans le contrat. Avion multirôle par excellence, ce «camion à bombes», capable d’emporter 1,5 fois son poids en carburant et en armement, représente une menace de taille autant pour des chasseurs (missiles air-air Meteor et Mica) que contre des navires adverses (missiles air-mer AM39 Exocet).
Le président Erdogan a une marine côtière ; par rapport aux puissances navales que sont la France et même l’Italie, la marine turque ne pèse pas lourd .
La seule ombre au tableau : les délais de livraison. Il y a un délai de quatre ans pour la livraison : l'aviation greque ne peut pas attendre et les Rafale seront prélevés sur les dotations de l’Armée de l’air
La France pourrait livrer à la Grèce des appareils prévus pour ses propres forces aériennes. De leur côté, certains médias grecs écrivaient que la France livre des Rafale déjà en service. Dassault reverrait avec le ministère son calendrier de livraisons de Rafale aux armées françaises…
Reste toutefois à régler la facture. La santé budgétaire de la Grèce reste problématique, mais certains pays de cette région sous tension, ne voient pas d’un bon œil que la Turquie leur dispute le leadership du monde musulman : ils pourraient bien aider la Grèce .